- DE HENRI HI. [i586] 3oO.

Ainsi, pour se tirer d'affaire, Rien de meilleur que de se taire.

Sor t itus legem est, de qua pro more rogatus,

Sie lacet ut statuant marmoris esse putes ; Lectorum (amen in numéro patrum essejubetnr,

Et medio Jude* dieere jura foro. Ofelix, tantum cui muta silentia prosunt,

Quantum non alios lingua diterta juvat !

Le premier de février, Jean DadonCO, homme docte et renommé en l'Université de Paris, n'agueres régent, et alors pédagogue au college du cardinal Le Moine, peu auparavant recteur de ladite Université, fut pendu et son corps brûlé, pour sodomie avec un enfant de sa chambre.

Le io de ce mois, je vis un homme sans bras qui écrivoit, lavoit un verre, ôtoit son chapeau, jouoit aux quilles, aux cartes et aux dez, tiroit de l'arc, démon-toit, chargeoit, bandoit et tiroit un pistolet. Il se disoit natif de Nantes, et étoit âgé de quarante ans.

Au-commencement de mars, le clergé de France forma opposition à la bulle du Pape, par laquelle il avoit permis au Roy de vendre pour cent mille écus de rente du revenu temporel du clergé. Ce que ledit clergé trouvoit Tort dur et étrange; et on murmuroit, disant qu'on voudroit le rendre taillable et tributaire : ce qu'on n'avoit oncques vû.

Le 7 mars, l'évêque de Noyon (^a) fut ouy en parlement sur les moyens et raisons d'opposition faite, par

(0 Jean Badon : Il se nommoit Nicolas Dadon , et étoit alors premier régent des classes au collége du cardinal Le Moine. Son père Jean Dadon demanda en vain le renvoi de son fils devant le juge d'Eglise, comme clerc tonsuré. — (-) L'évêque de Noyon : Claude d'Angennes,.

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	- DE HENRI HI. [i586] 3oO. Ainsi, pour se tirer d'affaire, Rien de meilleur que de se taire. *Sor* t itus legem* est, de qua pro more rogatus,* Sie lacet ut statuant marmoris esse putes ; Lectorum (amen* in numéro patrum essejubetnr,* Et medio Jude dieere jura foro. Ofelix, tantum cui muta silentia prosunt, Quantum non alios lingua diterta juvat !* Le premier de février, Jean DadonCO, homme docte et renommé en l'Université de Paris, n'agueres régent, et alors pédagogue au college du cardinal Le Moine, peu auparavant recteur de ladite Université, fut pendu et son corps brûlé, pour sodomie avec un enfant de sa chambre. Le io de ce mois, je vis un homme sans bras qui écrivoit, lavoit un verre, ôtoit son chapeau, jouoit aux quilles, aux cartes et aux dez, tiroit de l'arc, démon-toit, chargeoit, bandoit et tiroit un pistolet. Il se disoit natif de Nantes, et étoit âgé de quarante ans. Au-commencement de mars, le clergé de France forma opposition à la bulle du Pape, par laquelle il avoit permis au Roy de vendre pour cent mille écus de rente du revenu temporel du clergé. Ce que ledit clergé trouvoit Tort dur et étrange; et on murmuroit, disant qu'on voudroit le rendre taillable et tributaire : ce qu'on n'avoit oncques vû. Le 7 mars, l'évêque de Noyon (^a) fut ouy en parlement sur les moyens et raisons d'opposition faite, par *(0 Jean Badon :* Il se nommoit Nicolas Dadon , et étoit alors premier régent des classes au collége du cardinal Le Moine. Son père Jean Dadon demanda en vain le renvoi de son fils devant le juge d'Eglise, comme clerc tonsuré. — (-) L'évêque de Noyon : C**laude d'Angennes,.

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